Une découverte que je vous fait partager aujourd’hui : NoCoverNoMinimum, chaîne Youtube référençant différents vieux films dont pas mal de japonais passés dans le domaine public et proposés en streaming.
On parle de domaine public pour des oeuvres littéraires, musicales ou cinématographiques quand au bout d’un certain temps elles deviennent libre de copie et de diffusion. Délai bien sûr variable selon les lois sur la propriété intellectuelle des pays concernés : en France il est de 70 ans après la mort de l’auteur. Au Japon les choses paraissent plus floues mais des décisions juridiques récentes ont fait passer dans le domaine public la plupart des films d’avant 1954. La plupart donc pas tous : une exception est (malheureusement) l’oeuvre du grand réalisateur Akira Kurosawa qui ne passera pas dans le domaine public avant encore des années.
Les films proposés par NoCoverNoMinimum datent des années 30 : donc quand je parle de vieux films, je n’exagère pas. Et si j’ajoute qu’ils sont tous de genre noir et blanc et muet on pourrait presque penser qu’ils sont réservés aux cinéphiles.
Et pourtant l’histoire du cinéma japonais n’a pas commencée avec Les 7 samouraïs de Kurosawa : de très bons films ont été réalisés avant et leur passage dans le domaine public est justement l’occasion de les redécouvrir. Certaines de ces réalisations proposées sont signées de grands noms du cinéma japonais comme Yasujiro Ozu ou Kenji Mizoguchi, moins connus à l’étranger que Kurosawa mais encore très célèbres au Japon.
NB : tous ces films ne sont disponibles avec sous-titres en français. Voici une sélection de quelques-uns dont c’est le cas :
- Femmes de Tokyo de Yasujiro Ozu (1933)
- Les coquelicots de Kenji Mizoguchi (1935)
- Coeur capricieux de Yasujiro Ozu (1933)
- Pauvres humains et ballons de papier de Sadao Yamanaka (1937)
- Histoire d’herbes flottantes de Yasujiro Ozu (1934)
- Oyuki la vierge de Kenji Mizoguchi (1935)
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