Motivées par la force du yen qui rend les tarifs plus attractifs, les entreprises japonaises ont acheté un nombre record de sociétés étrangères durant la première moitié de l’année, révèle jeudi 5 juillet une étude du cabinet de conseil Recof.
Un total de 262 transactions de fusions et acquisitions a été constaté entre janvier et juin, soit une progression de 14,9 % par rapport au nombre enregistré à la même période de l’an dernier. Il s’agit du chiffre le plus élevé depuis 1985, année à partir de laquelle les données peuvent être comparées.
Le précédent record pour un premier semestre remontait à 1990, avec 247 cas, peu après que le marché boursier japonais et le prix de l’immobilier eurent atteint des sommets et avant l’éclatement de cette bulle financière.
En valeur, le cumul des 262 opérations du premier semestre 2012 est évalué à 3 490 milliards de yens (environ 35 milliards d’euros), contre 3 200 milliards de yens (près de 32 milliards d’euros) totalisés au cours des six premiers mois de 2011. Cette somme reste toutefois inférieure aux 4 470 milliards de yens (45 milliards d’euros) enregistrés au cours des six premiers mois de 2006, toujours selon Recof.
Le cabinet de conseil a précisé que la plus grosse transaction intervenue durant les six premiers mois de 2012 était due au rachat par Sumitomo Mitsui Financial Group de la branche de location d’avions de la Royal Bank of Scotland pour environ 7,3 milliards de dollars (5,8 milliards d’euros).
Parmi les autres importantes opérations figurent l’acquisition, pour 3,6 milliards de dollars, de la société de négoce américaine Gavilon par la maison de commerce japonaise Marubeni, ainsi que, de la part de sa concurrente Mitsubishi, un investissement assorti d’une prise de participation de 40 % dans le gisement gazier de Cutbank Ridge, propriété du groupe canadien Encana, pour 2,9 milliards de dollars.
Les entreprises japonaises, dont les perspectives de croissance apparaissent limitées sur le marché intérieur, sont incitées à lancer d’importantes acquisitions à l’étranger ces dernières années afin de renforcer leur présence mondiale, le tout en profitant de la vigueur du yen, d’autant que l’État est prêt à les y aider.
Source : le Monde