Sports et loisirs

Un aperçu des sports et loisirs pratiqués dans un pays qu’on a longtemps cru dévoué uniquement au travail.

Sports : du baseball au sumo

20100403早川選手

Le sport le plus populaire du Japon est le sumo ? Le judo ? Le karaté ? Non : c’est … le baseball. Ce sport si souvent associé aux Etats-Unis est en effet le premier sport pratiqué au Japon. Il a été introduit dans les années 1870 au moment de l’ouverture à l’Occident avant d’acquérir la même popularité que le football en Europe. Comme le football, il se joue à un niveau professionnel. De nombreux joueurs japonais jouent d’ailleurs dans les clubs professionnels américains et, à l’inverse, des joueurs américains sont régulièrement recrutés par les clubs japonais.

Le championnat du Japon de base-ball voit chaque année les meilleurs clubs professionnels s’affronter de avril à août : si vous êtes au Japon durant cette période, vous aurez des chances d’assister à des matchs soit à la télévision (diffusion quotidienne sur la chaîne NHK) soit, pourquoi pas, en allant y assister directement. Autre championnat de base-ball: le Kôshien qui se déroule en mars et en août et qui voit s’affronter les équipes lycéennes au stade de la ville de Nishinomiya (agglomération de Osaka). On trouve aussi des compétitions universitaires. Le baseball n’est bien sûr pas l’unique sport collectif pratiqué au Japon : le football connaît ainsi depuis les dernières années un net intérêt. L’équipe du Japon de football a d’ailleurs gagné la coupe d’Asie des Nations de 2004 et de 2011 et a eu des performances assez honorables à la coupe du Monde 2010 (8ème de finale).

09 Osaka Juryo dohyo-iri

Le Japon est le pays des arts martiaux comme le judo, le karaté, l’aïkido mais le sport de combat le plus populaire est le sumo. Dans ce sport, les lutteurs s’affrontent sur une arène circulaire appelée dohryo vêtus uniquement d’une bande de tissu appelée mawashi couvrant l’entrejambe et la taille. Pour gagner, les lutteurs doivent faire sortir leur adversaire de l’arène ou lui faire toucher le sol par une autre partie du corps que la plante des pieds, ceci à l’aide des 48 prises autorisées.
Dans le sumo, pas de catégories de poids : il n’est pas rare qu’au cours d’un combat un lutteur fasse le double du poids de son adversaire. Les meilleurs lutteurs ont le titre de Ozekis et les meilleurs parmi eux sont Yokozunas.

Les tournois de sumo appelés bashos ont lieu 6 fois par an : Tokyo en janvier, Osaka en mars, Tokyo en mai, Nagoya en juillet, Tokyo en septembre, Fukuoka en novembre.
Des scandales récents (paris truqués, révélations sur des mauvais traitements …) ont pu marquer une baisse d’affection du public pour ce sport. Parallèlement, le recrutement de lutteurs de sumo est devenu difficile depuis les années 1990. Mais en contrepartie on trouve de plus en plus d’étrangers parmi les lutteurs, essentiellement des Américains et des Mongols mais aussi quelques Européens. Parmi eux, le tchèque Pavel Bojar (devenu Takanoyama Shuntaro). La vidéo ci-dessous le montre lors d’un de ses combats en 2008 (vous pourrez remarquer l’énorme différence de poids avec son adversaire) :

Les loisirs des Japonais

hanami au parc de Ueno

Le loisir le plus typique du Japon est le hanami (litt. »regarder les fleurs »). Cette coutume consiste à apprécier la beauté des fleurs de cerisiers au printemps. Les Japonais peuvent passer des heures sous les cerisiers à manger, boire ou tout simplement admirer les fleurs. La floraison commence au sud du pays à Okinawa pour progresser vers le nord jusqu’à Hokkaido, les télévisions et radios informant d’ailleurs régulièrement de l’état de cette progression. Les hanamis ont leur équivalent en automne : les Koyos qui consistent cette fois à admirer le rougeoiement des feuilles d’arbre.

Les Japonais apprécient la relaxation dans les bains chauds appelés Onsens. L’important volcanisme du pays fait que ces sources d’eau chaude naturelles sont nombreuses et forment autant de lieux de détente et de relaxation. Les onsens peuvent être à gestion publique comme privée et sont le plus souvent situés en extérieur. Ils offrent en plus du bain lui-même des services d’hébergement et de restauration.

Les Japonais pratiquent aussi des loisirs plus modernes et dont la mode s’est parfois même exporté à l’étranger. Exemple typique : le karaoké (le terme en lui-même est une contraction des mots « orchestre vide »). Est-il encore besoin de présenter ce loisir ? Au Japon il ne se pratique pas dans des espaces ouverts comme en Occident (bars, restaurants) mais dans des salles réservées de manière privative. Autre loisir à la pointe de la technologie et qui s’est exporté à l’étranger : le tamagochi consistant à s’occuper d’un animal de compagnie virtuel.

Les Japonais adorent jouer. Le shôgi (litt. » le jeu des générauxl ») est ainsi un jeu de stratégie proche des échecs occidentaux. Citons aussi bien sûr les jeux vidéos développés par des entreprises comme Nintendo ou Sony. Le pachinko est aussi un jeu très populaire sorte d’hybride de flipper et de machine à sou. Il consiste à faire glisser des billes dans une machine et à jouer pour gagner des billes supplémentaires. Les jeux d’argent étant interdits au Japon, les lots de billes gagnées sont échangées après la partie contre différents produits : cigarettes, produits alimentaires …

groupe de cosplayers japonais

Autre forme de loisir récente : le cosplay. Cette pratique consiste chez certains jeunes à imiter l’apparence de leurs héros favoris (de mangas, de jeux vidéos, de films …) par le costume, la chevelure et jusqu’à la gestuelle. Même si cette pratique n’est pas née au Japon elle y a connu une très grande expansion. Les cosplayers japonais paradent souvent dans des endroits publics comme le quartier de Harajuku à Tokyo et se produisent dans certaine salons d’anime et de manga. Le Japon accueille d’ailleurs chaque année le sommet mondial du cosplay appelé World Cosplay Summit.

Autre phénomène tenant cette fois plus de la  question de société que du loisir : celui des otakus. Ce terme désigne des adolescents consacrant la quasi-totalité de leur temps à un loisir tel que le manga ou le jeu vidéo, se créant ainsi un monde virtuel et se coupant de toute relation sociale. Faut-il voir dans ce phénomène un symptôme des problèmes de la société japonaise actuelle, ces adolescents la rejetant car ils ont l’impression qu’elle ne leur offre pas d’avenir?

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