Le koyo (紅葉) est l’équivalent d’automne du hanami (花見 ) : les Japonais ont en effet l’habitude d’aller voir les cerisiers fleurir au printemps mais aussi les feuilles d’arbres rougir à l’automne. Le koyo qui signifie au sens littéral « feuilles rouges » est appelé aussi parfois momijigari ((紅葉狩), terme signifiant « chasse aux feuilles rouges« .
Le koyo est beaucoup moins connu à l’étranger que le hanami (les guides touristiques en parlent en tout cas beaucoup moins) mais il n’est pas moins suivi par les Japonais : ces derniers sont en effet aussi nombreux à sortir en famille, entre amis ou entre collègues de travail à l’automne qu’au printemps pour aller voir la nature changer. Un voyage au Japon pendant l’automne peut pour cette raison être aussi intéressant et aussi plaisant qu’au printemps.
Le koyo serait assez ancien : on en trouve en effet les premières mentions à l’époque du Japon antique (période s’étendant de 587 à 1192). Comme la floraison des cerisiers au printemps, le dessèchement des feuilles des arbres à l’automne peut être vu comme une symbolique de la vie des Hommes et de la Nature : belles, fragiles et en même temps en renouvellements constants. Les Japonais peuvent y être particulièrement sensibles pour des raisons religieuses (la religion bouddhiste met l’accent sur la non-permanence et le renouvellement) et géographiques (les nombreux séismes et raz-de-marées rappellent régulièrement et depuis longtemps aux Japonais la fragilité de la vie).
Le koyo s’étend progressivement de mi-septembre à fin novembre à partir de l’île de Hokkaïdo. Des lieux particulièrement prisés sont le temple d’Arashimaya à Kyoto et celui de Irohazaka à Nikko mais le koyo est célébré partout. Signe d’ailleurs de sa popularité : comme pour le hanami, les sites d’information et bulletins météo informent régulièrement de la progression du rougeoiement des feuilles d’arbre (désignée du terme de Koyo zensen).
Présentation très complète du koyo